dimanche 14 juillet 2013

CONTROVERSE # CLOVIS

MENSONGE D’ÉTAT
La commémoration
du baptême de Clovis


Pourquoi avoir fêté le 1 500e anniversaire du baptême de Clovis en 1996 alors que les historiens savent qu'il n'a pas eu lieu en 496 ? Retour sur un affrontement qui opposa l'église catholique à la gauche progressiste. Comment ne pas penser aux manifs du printemps dernier ? 
 





« Si l’opération  “Année Clovis” est destinée au retour de la doctrine “France fille aînée de l’Église”, elle est bien mal fondée historiquement. Clovis, c’est l’Église au garde-à-vous et au service de l’État-» écrivait Roger-Xavier Lantéri dans Libération,  le 20 mai 1996, six mois avant le «-pharaonesque tralala-», selon lui, programmé pour le 1 500e  anniversaire du baptême de Clovis.

Pour ce journaliste historien, le baptême du premier roi chrétien d’Occident par le futur saint Remi n’a absolument pas eu lieu en 496, mais deux ou trois ans plus tard. Jean-Paul II et Jacques Chirac ne pouvaient pas l’ignorer, ni même le très chiraquien député-maire RPR de la Cité des Sacres, Jean Falala. L’Église catholique et la Ve République se sont rejointes sur le principe de cette célébration. Le pape a tenu à se rendre à Reims en dépit de son  état de santé et le président français, un an après son élection, a apporté son appui à la mise en scène de l’événement qui a très vite tourné à la polémique.

Pourquoi donc toute cette mise en scène sur une date contestable ? Inutile d’énumérer les éléments qui permettent de rejeter celle de 496. Certains auteurs font remarquer qu’en 498 Clovis est encore en négociation avec l’épiscopat et discute de sa possible conversion avec l’évêque de Tours.

Historien de l'Église, des Francs et de l'Auvergne, Grégoire de Tours, se garde bien de dater le baptême de Clovis. En 1993, un universitaire du Kentucky, Mark Spencer, publie une synthèse sur le sujet. «-Apparemment on connaît mieux l’histoire de France dans le Midwest qu’à l’Elysée-» lâche ironiquement Roger-Xavier Lantéri dans Libé. «-Même escobarderie, écrit-il, avec la fameuse réplique : Courbe le chef, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré ”… c’était une erreur de traduction pour Dépose tes colliers ”… c’est-à-dire tes amulettes ».

Au cœur du tumulte suscité par l’événement en 1996, «-certains observateurs ont pu noter la résurgence de l'affrontement de deux France : l'une républicaine et laïque, l'autre monarchique et catholique, estime le politologue Sébastien Thiéry. Cet affrontement, très XIXe siècle, résulta de nombreuses ambiguïtés constitutives de la célébration. Programmée par le “Comité pour la commémoration des origines : de la Gaule à la France”, cette commémoration se voulait “nationale”. 

Dés lors l'organisation de la venue du Pape constituait un premier sujet de discorde : la question de l'engagement de l'État et des fonds publics mobilisés à cette occasion devenait épineuse. Cependant, deux précisions permettent d'apaiser cette querelle. D'une part, la visite officielle du Pape, chef d'État, ne pouvait être prise en charge que par la puissance publique. D'autre part, toutes les cérémonies relatives au domaine du culte furent financées par l'Église et au moyen d'une immense récolte de fonds organisée auprès des particuliers ».



Provocation


Mais Sébastien Thiéry ne manque pas de relever une autre maladresse. Elle réside dans le choix de la date. Si l'année exacte du baptême de Clovis demeure inconnue, le jour est cependant indiscutable : le roi des Francs a reçu l'onction un 25 décembre. « Dès lors, programmer un tel événement un 22 septembre est apparu, aux yeux des républicains, comme une évidente provocation : la France républicaine oubliait de célébrer l'anniversaire de la Première République-». Le 22 septembre 1792 est, en effet, la date des actes de l'an I de la République française.

Cet avatar a eu le don d’énerver plus d’un représentant de la classe politique et de la société civile (voir ci-après la question écrite du sénateur Jean-Luc Mélenchon au gouvernement). Symboliquement, le jour de la commémoration du baptême de Clovis à Reims, des francs-maçons de cette ville ont tenu une assemblée non loin de là, au pied du moulin de Valmy. La bataille de Valmy, rappelons-le, fut la première victoire décisive de l'armée française pendant les guerres de la Révolution ayant suivi le renversement de la monarchie des Bourbons. 

« France qu’as-tu fait de ton baptême ? » s’était écrié Jean-Paul II, il y a trente ans, devant les jeunes catholiques rassemblés en masse au Bourget. La Ve République a semblé répondre à la question du souverain pontife par la commémoration du baptême du roi franc. 

Que le RPR et l’UMP aujourd’hui cultivent le souvenir de Clovis ne constitue pas vraiment une surprise. À la question : « Pourquoi vous référez-vous si souvent aux quinze cents années d’histoire de la France, alors que, pour la plupart des Français, elle remonte à deux mille ans ? », le général De Gaulle aurait répondu : « Pour moi, l'Histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'Histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs-».

Ces propos sont attribués au Général par Christian Amalvi, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paul-Valéry de Montpellier-III, dans un article publié en 1989. Ces quelques phrases, selon Amalvi, résument parfaitement « ce que le XIXe siècle catholique n'a cessé de proclamer sur tous les tons et en toutes circonstances : la France n'est pas un peuple comme les autres ; elle constitue, grâce à la victoire miraculeuse de Tolbiac et au baptême de Reims, le peuple élu, prédestiné des temps modernes (par opposition à l'ère biblique), le successeur insigne du peuple hébreu. 

Cette prééminence providentielle implique une triple mission sacrée : propager la révélation chrétienne dans l'univers, « extirper » l'hérésie, protéger enfin l'Église de Jésus-Christ, la papauté en particulier, en tous temps et en tous lieux ». Christian Amalvi va plus loin dans l’interprétation providentielle de l’Histoire de France qu’il prête aux catholiques du XIXe siècle : « Chaque fois que la France s'est montrée fidèle au pacte de Reims, elle a brillé d'une gloire incomparable, notamment lors du règne de saint Louis. Chaque fois, au contraire, qu'elle s'est détournée de sa mission de Fille aînée de l'Église” (sous Philippe le Bel ou sous Louis XV par exemple), elle a été aussitôt impitoyablement châtiée. Et ce schéma, assure-t-on, n'est nullement périmé après la tornade” révolutionnaire : il demeure plus que jamais valable pour l'époque contemporaine »… 

De fait, il y a un millénaire et demi, la conversion de Clovis fut un acte essentiellement politique comme le soutient Roger-Xavier Lantéri : « L’alliance d’un conquérant pragmatique, installé seulement au nord de la Loire, avec un épiscopat français solidement implanté, principale machine administrative du pays. Cette alliance avait un objectif précis : la conquête de l’Aquitaine, c’est-à-dire de toutes les terres situées entre les Pyrénées et la Loire sur lesquelles régnaient des souverains chrétiens s’appuyant sur un épiscopat concurrent ». 

Conclusion : après sa victoire “miraculeuse” de Tolbiac, près de Cologne, où il battit les Alamans en 496, après avoir senti la bataille lui échapper, Clovis triompha des Wisigoths du royaume de Toulouse à la bataille de Vouillé, en 507. Il offrit ainsi à ses alliés catholiques l’exclusivité religieuse. Roger-Xavier Lantéri de rappeler que Clovis « se fait reconnaître de facto comme chef de l’Église de France et il définit lui-même strictement les matières sur lesquelles les évêques les évêques peuvent délibérer dans leurs conciles-: les affaires internes du clergé et la politique familiale ». 

Sur la question clivante de la politique familiale, comment ne pas digresser vers les vigoureuses manifs de catholiques et de la droite contre l’ouverture du mariage aux couples homosexuels … Miséricorde-!




Sylvain Post  journaliste honoraire & auteur

Photo en tête d'article : le futur saint Remi baptisant Clovis,
sculpture située près de la basilique Saint-Remi, à Reims.
Elle est l’œuvre de Daphné du Barry, présentée comme la meilleure
représentante féminine du style figuratif classique en Europe.


Liens externes :

- Année Clovis : tout faux ! L’article de Roger-Xavier Lantéri dans Libé
- Le baptême de Clovis : heurs et malheurs d'un mythe. Par l’historien Christian Amalvi
- La commémoration de 1996 commentée par le politologue Sébastien Thiéry
- Les relations entre l'Eglise et l'Etat en Alsace-Moselle

 

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La protestation du sénateur Jean-Luc Mélenchon (gauche)...

Voici la question écrite adressée au gouvernement par Jean-Luc Mélenchon alors sénateur de l’Essonne (CRC-SPG, communistes et parti de gauche), publiée dans le JO du Sénat le 4 avril 1996 :
« M. Jean-Luc Mélenchon attire l'attention de M. le Premier ministre sur l'organisation des cérémonies en vue de la commémoration du baptême de Clovis. Le soutien apporté par les plus hautes autorités à cette manifestation et en particulier par le chef de l’État qui coprésidera les cérémonies, bien que garant de la République, de ses valeurs et de ses institutions, est particulièrement choquant. La République ne doit rien à Clovis et l’État, régi par les principes de laïcité, n'a pas à relayer l'idée selon laquelle la France serait le produit de la religion chrétienne. La France se caractérise par ses valeurs, par le pacte fondateur de 1789 auquel adhèrent les citoyens de la République et non pas l'appartenance au catholicisme. En cautionnant cette mystification, le Gouvernement véhicule implicitement un discours qui substitue les communautés aux individus et qui ne peut qu'exacerber les tensions et les rivalités entre les groupes. La référence à Clovis est une référence aux messages de haine et d'exclusion. C'est pourquoi il lui demande que le Gouvernement ne s'associe en aucune manière à cet événement ». 




... et la réponse d'Alain Juppé, Premier ministre,
président du RPR


Réponse d’Alain Juppé, alors Premier ministre (RPR), publiée dans le JO du Sénat le 25 avril 1996 : « L’État envisage la commémoration du baptême de Clovis dans l'esprit suivant. Il s'agit, en premier lieu, de marquer notre attachement au substrat historique sur lequel repose notre conscience nationale. Les grandes figures qui peuplent notre mémoire forment un patrimoine commun à tous les Français et sont l'une des composantes du lien social. Clovis est indiscutablement l'un des " grands noms de notre histoire " qui, comme en conviendra l'honorable parlementaire, ne commence pas en 1789. La commémoration, telle qu'elle est envisagée, ne manquera pas de relever la distance, parfois importante, qui sépare la réalité historique de l'image, plus ou moins mythique, qui s'est forgée ultérieurement. Ce sera l'un des intérêts des colloques et expositions scientifiques qui seront organisés autour de cet événement. Cet anniversaire est abordé, d'autre part, dans un esprit d'ouverture aux autres et non de repli sur soi : la figure de Clovis appartient aussi à la mémoire historique de nos voisins belges et allemands et le baptême de Clovis symbolise l'alliance heureuse qui s'est nouée sous son impulsion entre les tribus franques et la civilisation gallo-romaine. Il est bon de le rappeler, au moment où certains s'efforcent d'interpréter le souvenir de Clovis à des fins partisanes et dans un esprit d'exclusion. Enfin, le respect de la laïcité n'implique pas que l’État doive occulter la dimension authentiquement religieuse du baptême de Clovis. L’État laïc doit être impartial, il ne saurait être sectaire. Cet événement peut ainsi donner à nos concitoyens l'occasion de réfléchir, dans un contexte apaisé, au rôle des phénomènes religieux dans notre histoire et notre évolution sociale. Tel est l'esprit, objectif et serein, dans lequel le Gouvernement a décidé de constituer un comité chargé notamment de coordonner les manifestations organisées ou soutenues par les collectivités publiques à l'occasion du quinzième centenaire du baptême de Clovis. Enfin, le Président de la République ne présidera ni ne coprésidera de manifestation religieuse organisée à l'occasion de cet anniversaire ».


Publié le 20 juin  2013


MENSONGE D'ÉTAT JEANNE D'ARC, l'autre héroïne de Reims


jeudi 11 juillet 2013

PATRIMOINE FERROVIAIRE


CAP SUR LA CHARENTE-MARITIME...
Le train des mineurs échappe au naufrage


16 janvier 2013.- Le président du syndicat mixte du musée du charbon lorrain a choisi la période des vœux pour annoncer le sauvetage du train des mineurs de Petite-Rosselle. Alors, bonne année ? De fait, la Moselle se résout à vendre le “Gauzug” à une association ferroviaire de Charente-Maritime, un scénario que nous avions évoqué l’été dernier. Le musée de la mine se libère ainsi d’une charge qu’il dit ne pas pouvoir assumer. Questions-réponses avec Gérard Bruck.




Tourisme industriel en "Gauzug" en 1991,
sur fond de chevalements du carreau Wendel. 
La loco venait d'Ulm (Bade-Wurtemberg),
son port d'attache.
© Serge Kottmann


- Est-ce un bon choix de ne pas valoriser l’histoire du chemin de fer industriel dans la muséographie minière ?  Pourquoi le syndicat mixte du musée du charbon ne dit-il pas clairement qu’il n’a pas les moyens d’aller au-delà de ce qui a été fait dans le bassin houiller lorrain ? 

- Gérard Bruck : Effectivement, le syndicat mixte du musée a les moyens qui lui sont donnés depuis sa création. Ils ont conduit à mettre en place la  “représentation du fond” [c’est-à-dire la représentation de la mine grandeur nature, à faible profondeur, ndla] et le Musée de France, en accord avec le ministère de la Culture. Dans sa programmation, le comité scientifique a veillé à l’équilibre entre les différentes activités minières, telles qu’elles pouvaient être présentées.

Le syndicat mixte du musée est conscient du patrimoine ferroviaire disponible sur le site, mais il est également conscient de sa quantité et de son état de dégradation avancée. Cette dégradation se poursuit, car nous ne disposons pas de suffisamment d’abris pour soustraire ce matériel aux intempéries et au vandalisme.

Nous n’avons effectivement pas les moyens financiers pour pouvoir investir dans la restauration d’objets d’ordre ferroviaire, comme dans d’autres objets positionnés au-dehors. De ce fait, nous nous focalisons surtout sur ce qui est inscrit à l’inventaire validé par la Direction des Musées de France, afin d’en assurer la conservation. Ensuite, nous nous efforçons de trouver d’autres solutions pour le matériel ferroviaire en l’occurrence, afin qu’il puisse perdurer dans le temps.


- Récemment, sur le plateau d’une télé locale vous avez affirmé à propos des collections du musée,  que « ce qui est conservé sera restauré ». Est-ce à dire que les objets non restaurés ne seront pas conservés ? Qu’allez-vous faire de la collection ferroviaire de Petite-Rosselle, en particulier de la locomotive industrielle CC 14 183 confiée au musée par la SNCF, de l’autorail De Dietrich, en piteux état, du “Picasso” en état de rouler, de l’emblématique train des mineurs (le Gauzug) et des autres matériels roulants ? 

- Gérard Bruck : La machine mise à disposition par la SNCF n’est pas inscrite dans les collections du musée. Elle va pouvoir réintégrer la SNCF dès que nécessaire. Nous ne pouvons rien en faire d’autre, rien de ciblé. Et il est exclu que cette locomotive industrielle soit cédée à un tiers.

Concernant l’autorail De Dietrich, nous avons la volonté de lui trouver un meilleur avenir et nous allons commencer par le rapatrier dans l’atelier ferroviaire. Une discussion est engagée pour voir si nous avons nous-mêmes les moyens d’en faire quelque chose. À ce jour, la réponse est négative. Cet autorail fait l’objet d’une proposition de l’association “Trains et traction”- “Le Train des Mouettes”, qui désirerait l’acquérir et le restaurer.

Quant au “Picasso”, nous allons essayer de le garder le plus longtemps possible sur le site, pour préserver un usage potentiel, même si on croit deviner que les rails ne sont plus utilisables. Personne ne prend en charge la voie ferrée. Et de la part du musée, aucune action n’est possible sur la voie de chemin de fer qui permettrait de faire circuler cet autorail.



- Est-il exact que le Gauzug intéresse un opérateur de tourisme ferroviaire hors-région Lorraine ? 

- Gérard Bruck : C’est exact. L’association de Charente-Maritime “Trains et traction”- “Le Train des Mouettes” s’investit dans la réhabilitation de wagons de chemin de fer dans le but de les mettre en circulation. Elle intervient depuis quelque temps, sur un wagon de type “Petite-Rosselle” qu’elle a acquis par une autre voie. Dans le cadre d’un chantier d’insertion organisé avec une communauté de communes et le conseil général du département dont elle dépend, cette association envisage de restaurer d’autres voitures du “Gauzug”.

En fait, cela consiste à nous racheter les wagons et à reconstruire sur ces wagons des coques entières en partant des plans d’origine. L’objectif est de faire circuler un train exclusivement constitué de voitures “Petite-Rosselle”, avec indication de leur provenance lorraine. Une information rappellera que ces voitures ont servi aux HBL et mettra en lumière l’existence du musée Wendel.

Il vaut mieux voir circuler ces wagons ailleurs que de les voir dépérir ici, sans aucun avenir. Cette cession interviendra dans quelques semaines, au mois de février.

Qu’est-ce qui est vendu ? Plusieurs voitures, ne présentant d’intérêt que pour leurs châssis métalliques avec leurs essieux. Certaines caisses sont tellement dégradées qu’il faudra les démonter avant le transport.

L’association se déclare prête à réaliser les investissements nécessaires afin que ce train puisse rouler. Dans le cas d’une cessation d’activité de l’association, ces wagons nous reviendraient de plein droit selon les conditions stipulées au contrat que nous allons signer. Et, il est envisageable que cette association vienne faire des prestations en Lorraine. C’est, là encore, une question de moyens financiers.

Quant à l’atelier ferroviaire de Petite-Rosselle, il est appelé à devenir un lieu sécurisé et accessible où seront exposés des matériels ferroviaires restant sur site et figurant à l’inventaire du musée. Conservés et en attente de restauration, ils seront ainsi protégés.

La même mesure de sauvegarde s’applique au petit train jaune qui reste immobilisé, sous réserve d’évolution,  pour des raisons de sécurité et de coûts de fonctionnement.


 - Si l’association qui défendait un projet ferroviaire à Petite-Rosselle il y a quelques années, est au point mort, elle n’est pas dissoute et conserve son siège au musée. Comptez-vous la relancer en oubliant l’affrontement qui vous a opposés en 2010 ? 

- Gérard Bruck : Pour que la restauration puisse se faire sur du matériel inscrit au Patrimoine, il faut que l’intervention soit réalisée selon les règles de l’art, c’est-à-dire dans le respect du cahier des charges “Musée de France” et nécessairement par des spécialistes. On parle alors de professionnels de niveau bac+5, par ailleurs susceptibles de mettre en place des ateliers associatifs. Obtenir des financements publics implique que l’on respecte ces règles. Par ailleurs, je ne suis pas convaincu que du matériel de collection restauré puisse servir à rouler.




L'autorail De Dietrich en stationnement sous un lavoir
de Petite-Rosselle, pourrait également quitter la Lorraine. 
Construit en 1939 à une quarantaine d'exemplaires pour
différents réseaux français, acheté par les HBL en 1952
pour le transport du personnel entre le puits Reumaux et
celui de Merlebach-Nord, il a été désaffecté en 1980.
 © Sylvain Post



- Sans entrer dans un débat compliqué, les voies ferrées désaffectées du Parc Explor Wendel ne font-elles pas obstacle à l’urbanisation du site ? Car une partie de l’emprise du musée pourrait être destinée à de l’immobilier professionnel et du logement, selon une étude. On ne peut pas nier que les friches industrielles, une fois dépolluées, constituent de réelles opportunités pour “raccommoder” le territoire et redonner vie aux espaces dégradés. Faut-il s’attendre à ce qu’un projet de développement se précise au fur et à mesure qu’approchent les élections municipales de 2014 ?
 
- Gérard Bruck : Nonobstant les élections de 2014, celles qui ont précédé et celles qui suivront, l’avenir du Parc Explor Wendel requiert une projection dans le temps. Cette vision à 20-25 ans du développement du site sera présentée le 28 février prochain, avec l’annonce officielle des premières mesures à engager immédiatement pour les 3-4 ans à venir.

Ce développement à court, moyen et long termes s’articule autour des principes fondamentaux que sont : la conservation du patrimoine, le respect de l’aspect historique des bâtiments industriels. On parle bien de leur visuel extérieur, qui est inscrit au Patrimoine, et d’une partie du contenant. Et ensuite, de la réutilisation de l’intérieur de ces bâtiments pour des activités à connotation économique : bureaux, salles culturelles, centres de recherches dans des domaines qui respectent l’idée première du site, à savoir la technique et l’industrie, la science n’étant pas loin.

L’objectif est d’implanter des activités nouvelles pour le public le plus large, de créer un restaurant, un hôtel et de faire en sorte que cette activité draine un public qui n’a pas pour intention première de venir sur le site pour y découvrir le musée, mais qui viendra sur le site pour des activités humaines, sociales, économiques et culturelles normales. Tout cela combiné doit donner vie au site et garantir la pérennité des bâtiments en place, pour que l’un justifie l’autre.

Concernant la desserte ferroviaire à l’extérieur du Parc Explor Wendel, elle dépend des communautés de communes voisines. Le développement extra-muros ne se fera que dans un deuxième temps.

Sur le site proprement dit, nous n’avons pas besoin de conserver tous les faisceaux ferroviaires. Ils pourraient éventuellement être un frein au développement. L’objectif c’est d’abord de réutiliser l’intérieur des coques des bâtiments, avant de valoriser leurs abords. Rien ne devrait empêcher, ultérieurement, de faire circuler de manière démonstrative en espace clos, une rame ou un wagon. Il y a suffisamment de place pour laisser tourner un circuit sans entraver la métamorphose du site.




Propos recueillis par Sylvain Post  journaliste honoraire & auteur


Article publié le 20 janvier 2013






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En réponse au conseil scientifique, après l'interview

Une voiture du “Gauzug” sera restaurée
pour Petite-Rosselle par le repreneur



Au lendemain de la mise en ligne de notre interview, Gérard Bruck a complété ses premières déclarations en annonçant que le repreneur du “Gauzug” procèdera, au bénéfice du musée de Petite-Rosselle, à la restauration d’une des voitures du train des mineurs. Le président du syndicat du musée a apporté cette précision dans le cadre d’un échange avec François Belin, qui a été le fondateur, en 1985, du Centre de culture scientifique, technique et industrielle du bassin houiller lorrain avec le projet de créer le “musée de site” du carreau Wendel. À la démarche de François Belin est associé Marcel Gangloff, auteur de travaux historiques à l’autorité reconnue. Ils sont tous deux membres du conseil scientifique du musée.

Dans une réaction conjointe, sur un ton à la fois cordial et déterminé, François Belin, après l’interview, a fait part au président du syndicat mixte du musée qu’il a « le cœur serré de voir le “Gauzug” quitter le bassin ! J'avais réussi à l'époque à le récupérer auprès du service Chemin de fer HBL (MM. Winzerich et Berthet). Je souhaiterais cependant très vivement que l'on conserve sur le site au moins une des voitures à personnel (…), cela me semblerait normal qu'elle soit inscrite à l'inventaire du musée. 

Pour le reste, a-t-il fait remarquer, je comprends les contraintes financières du Syndicat, mais je trouve que la plupart des collectivités locales du bassin manquent à leur devoir de mise en valeur de son patrimoine industriel, pourtant source, peut-être encore insuffisamment visible, d'atouts d'avenir. Cela dure depuis 1985 ! Je pense que le Conseil scientifique du musée devrait être associé aux perspectives du site et avoir son avis à donner sur les aménagements, modifications, éliminations de  collections. Les conceptions des muséographes patentés ne sont pas forcément paroles d'Évangile ! » ont déclaré François Belin et Marcel Gangloff.

Sans tarder, Gérard Bruck a répondu à ses interlocuteurs, en complétant ses premières déclarations pour leur assurer qu’ « un wagon Rosselle métal figure à l’inventaire règlementaire du musée. Il s’agit du n° 91.126 aussi numéroté 5703 CSTI. Ce wagon Rosselle, a-t-il précisé, est stocké sous le lavoir Wendel 3 dans les conditions que nous connaissons et son transfert à l’association “Train & Tractions” fera l’objet d’une convention de dépôt ».

Gérard Bruck a ajouté que « la coopération mise en place, permettra enfin de sauvegarder ce wagon du “Gauzug” et d’avoir rapidement une restauration de qualité d’un objet qui est à l’inventaire au musée de Petite-Rosselle.  “T & T” sera soumis aux commissions de restauration de la DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles de Lorraine).

Je pense que cette solution, a-t-il dit, nous permet effectivement de conserver les pièces les plus représentatives dans le respect des règles de conservation qui s’imposent à nous. L’action ainsi engagée préserve immédiatement l’avenir_». “Trains et Traction”, a-t-il conclu, nous réserve la possibilité de « chantiers de restauration » encadrés chez eux afin que chacun puisse partager ses passions avec des spécialistes. Nos partenaires sont respectueux des matériels et de leurs origines. Ils laisseront les logos HBL et présenteront en gare l’information de l’origine du matériel et son usage sur le site du Carreau Wendel. De notre côté, nous organisons l’entreposage des autres matériels ferroviaires notables à l’abri de l’atelier ferroviaire, notamment en permettant à des matériels ne nous appartenant pas de libérer de l’espace pour des matériels non abrités à ce jour ». 


Article publié le 21 janvier 2013  

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Lu dans "Les Échos", le 9 juillet 2013 : 

Le carreau Wendel mué en pôle d'activité


Un article paru dans le quotidien de l'économie Les Échos, le 9 juillet 2013, sous la plume de Pascal Ambrosi, vient confirmer nos informations du 20 janvier : 

« Le puits Wendel à Petite-Rosselle (Moselle) a fermé en 1986, après cent vingt ans d'activité minière. Ce n'est qu'en 2006 que le carreau de la mine a trouvé une nouvelle vie avec l'ouverture du musée des Mineurs, dans lequel 20 millions d'euros ont été investis. Les 130 hectares et les 24 bâtiments remarquables constituent aujourd'hui le seul site minier français conservé dans son intégralité et ont déjà accueilli plus de 300.000 visiteurs.

Le syndicat mixte qui en assure la gestion, soutenu par les collectivités territoriales, vient d'engager un nouveau projet de développement de ce site emblématique. Elaboré par l'EPFL (établissement public foncier de Lorraine), ce projet appelé Warndt Wendel Métamorphose vise à transformer le parc en pôle multiactivités. 

Ainsi, à côté du développement touristique autour du musée, le schéma prospectif, à l'horizon 2033, prévoit l'implantation d'un centre transfrontalier de recherche et de restauration du patrimoine industriel, d'un centre de recherche sur les énergies nouvelles et d'un incubateur d'entreprises. Un programme d'habitat et la création d'un restaurant [NDLA : dans l'atelier ferroviaire, selon nos informations] et d'un hôtel sont également envisagés. Au total, il faudra mobiliser plus de 30 millions d'euros, dont une partie pourrait venir d'investisseurs privés ».



Article repris le 10 juillet 2013  



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RAIL ET CHARBON
Lanterne rouge de la muséographie minière






La question est tranchée : les trains de la mine n’apparaîtront pas comme la locomotive d’une diversification de l’offre faite aux visiteurs du complexe muséographique de Petite-Rosselle. Aujourd’hui ce n’est pas possible. C’était sans doute souhaitable, au nom de l'histoire industrielle de la Moselle-Est. Car le désenclavement des puits de mine par la voie ferrée fait partie de ses fondamentaux. Une vision chère à François Belin, président du Centre de culture scientifique, technique et industrielle  et aux premiers promoteurs du musée Wendel. Ils l’avaient affirmé dès la première heure et leur avis n’a pas changé, même si, sous le diktat de l’argent, la politique des moyens a pris des chemins de traverse par rapport à l’objectif initial.

Cependant, le pire est évité : la collection ferroviaire ne tombera pas sous le chalumeau des ferrailleurs. En se libérant d’une charge qu’il dit ne pas pouvoir assumer, le syndicat mixte du musée en sauve l’essentiel par la signature d’un acte de cession au profit d’une association du Sud-ouest, sans doute capable de remettre sur les rails une rame du populaire train des mineurs de Lorraine. Mais il se trouvera bien quelqu’un pour parodier la chanson de Michel Sardou à propos du paquebot France : « Ne m’appelez plus jamais Gauzug ! ».

Ce feuilleton illustre une réalité, celle qui amène à  constater que la muséographie minière en France, traîne les trains du charbon comme un boulet et qu’elle se trouve en mal de projets d’avenir pour ce matériel roulant. Le chemin de fer, lancé en France par un ingénieur des mines en 1827-28, a pourtant conditionné le développement de l’industrie extractive. En dépit de cette réalité historique, le désamour est palpable entre la mine et le rail lorsqu’il s’agit de muséographie. L’arbitrage en défaveur du ferroviaire minier est observé à l’échelon de toute la France charbonnière. Ceux qui s’en offusquent lui ont donné un nom en parlant des “trous noirs des carreaux miniers”. Ils montrent du doigt l’écomusée d’Alsace, le centre historique minier de Lewarde et le musée de la mine de Petite-Rosselle.

Reste donc à la Lorraine de fixer, par l’image,  le texte et le son, le passé de ses trains industriels. C’est par le chemin de fer que les sièges d’extraction ont été désenclavés dès le début de l’extraction industrielle de la houille. Après la nationalisation des charbonnages en 1946, la phase de croissance sans précédent s’est appuyée sur ce réseau ferré qui est à l’origine du maillage sur lequel en grande partie l’activité ferroviaire s’exerce encore aujourd’hui.

C’est encore grâce au charbon et à la sidérurgie que la desserte ferroviaire de Forbach par la ligne Paris-Francfort a été obtenue de haute lutte, il y a 160 ans. Car, selon les technocrates parisiens la liaison entre Paris et l’Allemagne devait passer par Nancy, comme le rappelle Marcel Gangloff, dans ses écrits consacrés à l’histoire du saillant de Forbach.

Dans le bassin houiller lorrain, la totalité du charbon et du coke a été transportée depuis les sites de production vers les consommateurs internes de l'entreprise (centrales, cokeries, aires de stockage…) et vers les gares d'échange avec la SNCF (Faulquemont, Creutzwald, Freyming-Merlebach, Béning, Cocheren et Morsbach) pour desservir les clients (toutes les usines à haute température comme la sidérurgie, les soudières, les salines, et les centrales thermiques, les chaufferies urbaines…).

C'est également par le chemin de fer qu’ont été transportés les produits non commercialisables issus du lavage du charbon vers les terrils, ainsi que les matériels les plus divers nécessaires à l’entreprise.

C’est encore le chemin de fer de la mine qui a assuré, pendant plusieurs décennies, un trafic voyageurs dans le secteur Est du bassin houiller, entre les différents sites de Petite-Rosselle, Stiring-Wendel, Marienau, Morsbach et Cocheren en liaison avec la SNCF; ainsi qu'un transport de mineurs, en tenue de travail, inter-sièges, desservant le puits Merlebach-Nord en Allemagne et le Puits Simon IV à Schœneck.

À son apogée, à la fin des années cinquante, le “service chemin de fer” mobilisait plus de 1 000 agents, alors que l’entreprise comptait  près de 40 000 salariés. « Toutes ces générations de cheminots, au même titre que les mineurs de fond et le personnel du jour ont contribué à la réussite de la formidable épopée  du charbon » souligne Serge Kottmann, ancien agent des HBL, qui continue d’étudier chronologiquement et par secteur, l’aventure du chemin de fer industriel, de 1946 à 2001, date de la cession du réseau ferré des HBL à VFLI, une entreprise du groupe SNCF-Geodis spécialisée dans les opérations de transport.

Selon cet auteur, le parc des engins moteurs des Houillères était composé dans les années 1950 de plus de 80 locomotives à vapeur et de 2 locomotives électriques, qui progressivement firent place à la diésélisation totale du “service chemin de fer”, pour compter dans la décennie 1980, 57 engins diesels, se répartissant entre locomotives, locotracteurs et autorails. Le parc des wagons était composé de plus de 1 000 wagons de tous types (trémies, tombereaux, citernes, surbaissés, plats, fourgons, voyageurs, grues, spéciaux…).

Avec un effectif dépassant 1 000 agents et plus de 500 kilomètres de voies ferrées, le réseau des HBL était le plus grand chemin de fer privé de France. Paradoxalement, il est aussi la lanterne rouge du travail mémoriel de l’après-mine.



S.P.

Article publié le 20 janvier 2013  


Articles précédents :
- Un avenir "duraille"
- Voie de garage pour les locos
- Des raisons de zapper l'UNESCO


PRÉPARATIFS DU DÉPART

Bon vent !




Préparatifs en cours, fin février 2013,
pour un départ par la route,
au mois de mars.



La cession d’une partie de la collection ferroviaire du musée de la Mine à l’association de chemin de fer touristique Trains & Traction, de Charente-Maritime, a été actée le 25 février. Pierre Verger, président de cette association a prononcé la plus belle phrase de la journée : « Ces wagons ont une âme… ». Quatre wagons sont pris en dépôt par Trains & Traction (dont 2 du Gauzug, le populaire train des mineurs de Petite-Roselle), huit autres (dont 6 du Gauzug) sont rachetés par T&T, association soutenue par le conseil général de Charente-Maritime, présidé par Dominique Bussereau, ancien ministre de l’Agriculture et ancien secrétaire d’État aux Transports.

La Charente-Maritime ? Disposant d'un secteur primaire encore important grâce à une agriculture diversifiée et la première conchyliculture de France, ce joli coin de l'Hexagone, avec sa façade maritime, n'a jamais été un grand département industriel. Mais il dispose d'un secteur tertiaire devenu prépondérant où près des trois quarts des emplois sont occupés par les commerces et services, les administrations et les services financiers, le tertiaire supérieur et le tourisme, ce dernier étant le segment économique le plus dynamique du département.


Après restauration et mise aux normes pour pouvoir accueillir des passagers – une opération qui devrait coûter plus de 1 million d’euros – les voitures du train des mineurs de Lorraine circuleront, à terme, sur un réseau touristique de l’estuaire de la Gironde. Ce qui n’a pas été possible en Moselle, le devient dans le Sud-Ouest, grâce aux collectivités locales et à la fondation du Patrimoine. 


L’homme-clé du sauvetage du
Gauzug, Olivier Jaubert, expert ferroviaire, fondateur de T&T, a salué devant les caméras de TV8, l’animation ferroviaire qui avait été assurée ponctuellement dans le bassin houiller lorrain par une association du carreau Wendel, entre 1983 et 2010, avant le changement de cap de la politique du musée. Au cours de trois décennies, quelque 35 000 personnes avaient goûté au plaisir des vieux trains à vapeur ou diesel.

La place libérée dans l’atelier ferroviaire de Petite-Rosselle permettra de mettre au sec et sous alarme l’autorail De Dietrich, à côté de l’autorail Picasso. Sous le même toit stationne
notamment un très rare exemplaire d’une locomotive industrielle « CC ». L’historique de sa conception plaide en faveur de sa conservation.

Bon vent au
Gauzug,  pour une région chère au cœur des Lorrains !

Article publié le 28 février 2013










 


Intérieur de la seule voiture rénovée du Gauzug
(état actuel, identique à ce qu'il fut lorsque ce wagon avait été remis au musée,
à la fermeture des mines)
 



5 JUIN 2013
Premier chargement...


Le 5 juin 2013, la première voiture de l'emblématique train des mineurs de Petite-Rosselle a quitté l'espace muséographique du carreau Wendel pour rejoindre la Charente-Maritime. Chargée sur un semi-remorque elle doit arriver le lendemain 6 juin à Chaillevette, en région Poitou-Charentes.
 

On sait que le Musée de la Mine de Petite-Rosselle a décidé de céder une dizaine de matériels roulants à une association ferroviaire du Sud-Ouest, se libérant ainsi d’une charge qu'il dit ne pas pouvoir assumer. Parmi les voitures du Gauzug, la plupart ont fait l'objet d'une cession à l'association, d'autres lui sont confiées en dépôt, mais les chances sont minces de voir revenir ces dernières en Lorraine.





Chargement de la première voiture, à Petite-Rosselle.
Photo aimablement transmise par
l'association qui exploite le Train des Mouettes
de Saujon à La Tremblade (Charente Maritime).

© "Trains & Traction"

Publié le 5 juin 2013  



8 JUIN 2013
... et première apparition en Poitou-Charentes


En Charente Maritime les premières manœuvres ont été effectuées dès le 8 juin 2013. Dans son bulletin de liaison daté du 24 juin, l'association “Trains & Traction” note que « la première “Petit-Rosselle” en service est bien adoptée, tant par les équipes que par les voyageurs : cest, bien sûr, un peu à cause de la météo, mais aussi parce quelle dégage une atmosphère, tant de dehors que quand on voyage dedans. 

Les enseignants, lors des trains scolaires, lont privilégiée pour leurs élèves. Et les riverains la photographient.

Une mise en service rapide après les contrôles de sécurité et l'autorisation administrative : les marquages contractuels sont à venir. Rappelons qu
il est interdit de stationner sur ses plateformes quand elle roule. Comme en Baie de Somme, ce sera possible pour la Petite-Rosselle bois, avec ses nouvelles rambardes aux normes ».




 
Premières manœuvres en Poitou-Charentes
pour la voiture rosselloise avec une locomotive Schneider.
© "Trains & Traction"



Quarante jeunes étrangers représentant 19 nationalités, ont pris place à bord du Train des Mouettes, et
plus précisément de la voiture de Petite-Rosselle, pour découvrir les paysages de la presqu’île d’Arvert et des bords de Seudre.
Ils sont en France pour dix mois d’immersion, dans le cadre du réseau d’échange d’étudiants du Rotary Club des
départements de la Charente-Maritime, de la Charente et des quatre départements de la Gironde.
© Journal Sud-Ouest daté 8 sept. 2013

 Publié le 8 juin 2013 - mis à jour le 14 septembre 2013



 Coup d’œil sur la suite...




 Travail sur plans d'origine (ci-dessus) et
restauration dans le cadre d'un chantier d'insertion soutenu par le département
de Charente-Maritime (ci-dessous, travaux sur une voiture d'une autre provenance 
© "Trains & Traction"



Publié le 28 février 2013